Depuis le début de la campagne 2019/2020 jusqu’au 31 août 2020, la quantité d’huile d’olive exportée a dépassé les 312 mille tonnes.
Primée à Los Angeles, à New York ou à Bari (Italie), l’huile d’olive tunisienne fait florès à l’international. Et ce n’est pas quelque chose de nouveau, pour ce breuvage de bon aloi qui a récolté cette année, au total, une trentaine de médailles, décrochées à New York et à Los Angeles. En termes de récolte, 2020 est également une année exceptionnelle pour le secteur oléicole.
La production d’huile d’olive a, en effet, battu un nouveau record en dépassant la barre des 350 mille tonnes pour avoisiner les 400 mille tonnes vers la fin de la campagne 2019/2020. Soit une hausse de 150% par rapport à la campagne précédente où la production oléicole s’est située à seulement 140 mille tonnes.
Afin de gérer l’abondance de la récolte qui menaçait alors d’effondrement le secteur, les autorités ont mis en place un programme spécifique pour assurer le stockage de 100 mille tonnes d’huile d’olive. Mais le grand défi à relever était de pouvoir exporter l’huile d’olive tunisienne, notamment vers des marchés non traditionnels.
Marché mondial déséquilibré
En effet, même si la consommation mondiale a accusé une hausse de 6% par rapport à la campagne 2018/2019, l’offre sur le marché international est toujours abondante au point qu’elle dépasse largement la demande, induisant, de ce fait, un déséquilibre persistant du marché. Ce constat a été tiré par une étude publiée par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), en février 2020, où on a souligné “un grave déséquilibre entre l’offre et la demande”, causé principalement par la succession de deux récoltes importantes qui, couplée à un niveau de stock, déjà élevé, a provoqué une forte baisse des prix sur le marché international.
Mais, malgré la rude concurrence qui prévaut sur le marché mondial, l’exportation de l’huile d’olive tunisienne va bon train. Depuis novembre 2019 jusqu’au 31 août 2020, la quantité d’huile exportée a dépassé 312 mille tonnes, dont plus de 21 mille tonnes (6,8%) d’huile d’olive conditionnée, pour une valeur totale de 1 880 millions de dinars, contre 954 millions de dinars enregistrés durant la même période de l’année écoulée. Et on table désormais sur 2 milliards de dinars vers la fin de la campagne. Certes, le marché européen, comme à l’accoutumée, se taille la part du lion des exportations de l’huile d’olive tunisienne avec une proportion qui s’élève à 78%, mais pour l’huile conditionnée ce sont les Américains qui en raffolent avec une part établie à 52% des exportations. Une aubaine pour les exportations alimentaires dont la valeur a connu, cette année, une hausse d’environ 12%, et ce, en dépit de la baisse des exportations qui a été enregistrée dans les filières des agrumes, des produits de la pêche et des dattes.